« L’amour est cette aptitude qui rend l’être humain capable d’appréhender autrui dans ce qu’il a d’unique » Viktor Frankl

John Bowlby (1907-1990), psychiatre et psychanalyste anglais

Un peu d’histoire…

C’est à John Bowlby, médecin et psychiatrepsychanalyste anglais, que nous devons cette découverte sur la théorie de l’attachement.
Dès 1942, il est intrigué par les comportements d’enfants séparés de leurs familles pendant la guerre.

Délinquance, problèmes divers ; la rupture du lien familial a potentiellement des conséquences psychologiques & physiques.

Inspirés par les travaux d’un éthologue, Konrad Lorenz, qui étudiait l’empreinte des oisillons sur leur mère, John Bowlby, avec
Mary Ainsworth, se penche sur le lien mèreenfant.

Ils observent les réactions de bébés, âgés entre 11 et 18 mois, alors que leur mère s’absente, et qu’il se retrouvent avec un étranger, puis de nouveau après séparation, en compagnie de leur mère.

4 Styles d’attachement émergent :

– Le style « secure »
– Le style « évitant »
– Le style « fusionnel » ou « anxieux »
– Le style « chaotique » ou «désorganisé »

Bien que discutables éthiquement, les expériences de Harry Harlow, un psychologue américain, ont apporté la preuve que la tendresse est essentielle au développement d’un enfant, bouleversant les préceptes pédagogiques de son époque.

Dans un premier temps, il sépare des petits macaques de leurs mères à différentes périodes de leur développement, à la naissance ou à partir de 3, 6, 12 et jusqu’à 24 mois. Il les laisse en total isolement et hors de tout contact avec leurs semblables.

Bien que restant en parfaite santé physique à leur réinsertion auprès de leurs congénères, ils sont généralement en état de choc émotionnel, caractérisé par des attitudes autistiques et un anéantissement de leurs interactions sociales (pas d’interaction, de jeu ni d’intérêt sexuel).
Par contre, plus la période d’isolation avait lieu plus tardivement, moins elle avait d’effet sur leur comportement.

Cette première série d’expériences a démontré, chez le primate et par extension chez l’homme, l’importance des interactions entre l’enfant et la mère à une période déterminée et leur rôle sur le développement social ultérieur.

Expérience d’Harlow

“L’amour est il plus important que la nourriture”

Harlow isole les nouveau-nés dans des cages où il leur propose deux mères «artificielles » de substitution.
La première est un mannequin doux et chaud, doté d’une fausse mamelle totalement vide.
La seconde est une machine, une sorte de boîtier métallique muni d’une tétine qui permet aux petits de se nourrir. Si le besoin de s’alimenter détermine l’attachement, les singes devraient rester auprès de la mère en métal qui allaite.
Or ce n’est pas le cas. Les bébés macaques passent le plus clair de leur temps nichés dans les « bras » de la poupée en chiffon et ne s’approchent de la boîte en métal que pour manger.
Et ce comportement est précédé de plusieurs journées de souffrance : les mamans naturelles hurlent et désespèrent ; les nouveau-nés, seuls dans leur cage avec les mères artificielles, présentent des signes d’anxiété, cherchent sans relâche leur vraie maman et ne se résignent à approcher les mères de substitution qu’au bout de quelques jours.
Après plusieurs années, les macaques, ayant grandi ont présenté des troubles autistiques, les femelles devenues mères, ont parfois refusé de s’accoupler et ont présenté des comportements agressifs.

Attachement et impact sur le cerveau

Les recherches effectuées à l’Université du Minnesota démontrent qu’à la fin de leur première année, les enfants bénéficiant d’une présence affectueuse produisent moins de cortisol, l’hormone de réponse au stress qui inhibe la croissance. Les enfants blessés par des traumatismes précoces tels qu’abandon, maltraitance, deuil, maladie ou encore, dépression de la mère, gardent dans leur mémoire une trace organique de l’événement.

“Les liens d’attachement ont une
influence durable sur notre cerveau”

Le Dr. Perry(1) et ses collègues du Baylor College à Houston au Texas confirment, à travers leur observation, que tout traumatisme précoce laisse une trace observable dans le cerveau (2). En effet, les nourrissons et les jeunes enfants maltraités et négligés présentent une atrophie de l’amygdale et/ou des troubles de la sécrétion des neuro-hormones ou des hormones sexuelles. Ils sont davantage susceptibles de produire par la suite une forte réaction au stress, même le plus minime.

L’amygdale joue en effet un rôle essentiel dans la gestion de nos émotions. C’est elle qui nous fait réagir en une fraction de seconde à la suite d’un stimulus menaçant et « suractive » notre mémoire émotionnelle (l’une des formes de nos mémoires implicites) reliée à la peur et à l’anxiété.

L’apparition d’une menace déclenche « le circuit de la peur » qui implique l’hippocampe, le thalamus, le cortex préfrontal avec, pour conséquence, une inhibition du comportement moteur et des émotions. Si la charge émotionnelle est forte, le souvenir sera profondément mémorisé, l’activation de l’amygdale (émotion) renforçant celle de l’hippocampe (mémoire). Ainsi, tout le contexte associé à l’événement traumatisant peut devenir une source d’anxiété.

(1)www.childcare.org (2) Child Maltreatment: A Neurodevelopmental Perspective on the Role of Trauma and Neglect in Psychopathology. Perry, B.D. Child maltreatment: the role of abuse and neglect in developmental psychopathology. In Textbook of Child and Adolescent Psychopathology (Eds., Theodore P. Beauchaine & Stephen P. Hinshaw) Wiley, New York, pp. 93-128, 2008

Hippocampe & Amygdale

Rôle de l’Amygdale

L’amygdale joue un rôle essentiel dans la gestion de nos émotions et en particulier nos réactions de peur et d’anxiété. L’action amygdalienne a donc un rôle de survie car c’est elle qui nous fait réagir en une fraction de seconde à la suite d’un stimulus menaçant.

Rôle de l’hippocampe

L’hippocampe est la structure cérébrale dont les liens avec la symptomatologie dépressive ont été les mieux démontrés. L’hippocampe participe à des fonctions aussi essentielles à la vie relationnelle que la régulation de l’humeur, l’acquisition des connaissances et de façon plus générale, à l’adaptation d’un individu à son environnement. Chez l’homme, des dommages hippocampiques bilatéraux entraînent une amnésie antérograde, ce qui suggère l’implication de l’hippocampe dans l’acquisition de nouvelles informations. Il a une fonction spécifique à la mémoire déclarative, dans laquelle un effort conscient de souvenir est requis

A retenir !

Dans la relation enfant-pourvoyeur de soins (caregiver), l’attachement comporte deux composantes : le besoin de protection et de réconfort de l’enfant et la prestation de soins appropriés et en temps opportun par le pourvoyeur de soins en réponse à ces besoins.

Ainsi, si l’enfant se sent « aimé et rassuré », il pourra alors « explorer le monde » et devenir autonome.

“L’attachement, bien loin d’interférer avec l’exploration, la stimule. Nicole Guédeney”

Il existe quatre grands profils
d’attachement :

•   L’attachement secure (50% de la population)
•   L’attachement insecure de type évitant (25%)
•   L’attachement insecure de type anxieux (20%),
•   Et l’attachement désorganisé (5%)

Comprendre l’attachement avec humour

Avec l’aimable participation de PsykoCouac

Un exemple de chanson « attachement insecure évitant » … mais qui se l’avoue…

Christophe Maé « la vie d’artiste »

Évitant : “Je vis la proximité comme une menace »

« Si je demande, je serais rejeté(e), donc je ne peux compter que sur moi- même »

Lara a été élevée dans une famille de commerçants, qui tenaient une épicerie de quartier, affaire héritée du côté de sa mère ; Sarah.
Les affaires ont toujours été florissantes ; chez les « Leuze », malgré un travail « nonstop », 6 jours sur 7.
Dans le 4 pièces confortable, au-dessus du magasin, avec ses 2 frères ainés, Lara avait rapidement appris à se gérer, à s’occuper des tâches ménagères pour soulager ses parents et ses frères, à ne pas déranger les adultes, occupés à « faire bouillir la marmite ». Elle a assez peu de souvenirs de ses plus jeunes années. « Mes parents étaient très occupés » Le Dimanche, avec ses frères, elle partait chez Pépé & Mémé, fort occupés à rénover la maison de campagne.
A l’école, les copines racontaient leur weekend à la campagne ou à la mer. Lara, avait regardé la télé, des dessins animés.
Un jour, en maternelle, un garçon lui avait soulevé la jupe devant tout le monde. Elle avait pleuré, de honte et de peur. Le soir, les yeux rougis, elle avait voulu en parler à sa mère, en cherchant ses bras. C’était l’inventaire du mois au magasin. Sarah n’avait pas vu la détresse de sa fille. Lara s’était confiée à son nounours ; cela l’avait soulagé ; soigné son chagrin.
Elle apprenait à se débrouiller toute seule, sans en vouloir à personne ; « ils ont tellement de travail »

“Je fais tout pour me distancier de l’autre ; je gère toute seule”

A l’adolescence, Lara avait eu du mal à s’attacher à d’autres, à confier ses secrets, ses chagrins d’amour, ses grandes victoires ; « nounours » était rangé dans un placard. Elle se rappelait, son « premier » ; il était gentil. Elle s’était confiée. Ils avaient fait l’amour. La semaine d’après, il quittait Sarah pour une autre.

Finalement, avec les mecs, son physique plaisait ; même si elle n’avait jamais eu l’impression d’être amoureuse.

Peut-être la peur d’être quittée ou incomprise ?
Quand l’un tentait de s’accrocher, elle lui trouvait tous les défauts ; parfois, même, trouver son point faible pour qu’il parte, qu’il dégage…quitte à aller au conflit…

Lara a eu un parcours professionnel riche, grimpant les échelons jusqu’à devenir manager d’une équipe de 15 personnes.
Son investissement, son courage ont été signifiés par tous ses supérieurs.

Sur le plan intime, elle a eu des relations épisodiques avec des partenaires souvent différents, parfois mariés.

Son entourage lui reproche parfois son côté « mécanique », sa difficulté à confier ses émotions, parfois son cynisme.

En souffre-t-elle ? Elle préfère ne pas y penser…ni en parler.

D’où vient le style d’attachement
« évitant » ?

– Une figure d’attachement étouffante ou intrusive
– Une figure d’attachement peu disponible, peu attentive aux besoins
– L’enfant a appris à se débrouiller seul

Quels comportements ?

– Peur de la proximité, qui peut le rendre anxieux
– Se dévoile peu, peu d’émotions apparentes ou partagées, froideur & distance, minimise
–  A du mal à s’engager dans une relation trop intime
–  Fait peu confiance à l’autre
– Autonome & indépendant
– Sous stress, indépendance, solitude, fuite en coupant les ponts, rigide, contrôlant, cynique.

Comprendre la fuite de l’évitant

Avec Une Psy à la maison

ET ON FAIT QUOI ? ÇA SE GUERIT ?

Le labyrinthe des solutions

On l’a compris, la personne avec un style évitant, a appris à se débouiller tout seul, craint la proximité, et utilise souvent des stratégies d’évitement pour fuir une trop grande intimité, source d’anxiété.
Souvent liés à des carences affectives et une peur abandonique, les schémas se sont créés précocement, créant ainsi des mécanismes de défenses inconscients, qui protègent l’enfant vulnérable.

“Je souhaite de l’intimité et de la proximité et, en même temps, inconsciemment, je la redoute ; cela me rend anxieux.

De quoi a-t-il besoin ?

– D’accepter de se faire aider,

– D’expériences de relations particulièrement « secure » et durables, un thérapeute, un conjoint, un ami…qui permettent de faire vaciller ses cognitions et ses croyances sur lui, sur l’autre, sur le monde,

– D’accepter ses parts blessées et exilées,

– De développer, à son rythme, sa capacité à ressentir émotionnellement les événements,

– De traiter parfois les traumas de l’enfance avec l’EMDR, l’EFT, la thérapie des schémas, Internal Family System…

Anxieux / Ambivalent : “J’ai peur d’être rejeté(e) et de perdre l’amour de l’autre »

« Si je demande beaucoup, je finirai par recevoir un peu, et en même temps je suis en colère »

Pauline, que ses proches, appelaient Pôpo, est la cadette de la famille « De Caule », d’une fratrie de 3. Sa mère a développé un cancer du sein lors de sa naissance. S’en est suivie, pour sa mère, une dépression, et une appréhension de toutes les maladies, et une surprotection de ses enfants.
Son père, souffrant de la situation, était de plus en plus souvent absent du domicile, et rentrait parfois uniquement le matin, sans donner davantage d’explications.
Pauline s’est occupée de ses frères, quand sa mère traversait une crise, notamment pour les devoirs. Elle s’est sentie parfois responsable de la dépression de sa mère et a tout fait pour lui simplifier la vie, préparer à manger, accompagner ses frères pour les devoirs…
Adolescente, elle sortait peu, préférant s’occuper de sa mère.
Au lycée, elle a eu beaucoup d’amies qui saluaient sa grande capacité à écouter, notamment les chagrins de coeur, avec les garçons.
Tout ceci faisait d’elle, la meilleure des confidentes et de conseillère, ce qui remplissait Pôpo de joie.

Parfois, elle était triste et préoccupée, quand l’une de ses amies, se confiait à une autre. De temps en temps, elle boudait, de n’être plus l’unique confidente.
Avec les garçons, puis les hommes, elle faisait le maximum pour les satisfaire, même si parfois leurs demandes, notamment sexuelles, lui paraissaient excessives. Elle avait tellement peur de les perdre, qu’ils trouvent mieux ailleurs…

“Je fais tant de choses pour les autres

Quelques-uns l’avaient quittée, se sentant étouffés ; cela l’avait mise en colère, et ressentir également dans une profonde tristesse.
Elle avait tant donné.

Aujourd’hui, Pauline, vient consulter, en thérapie de couple, suite à la trahison amoureuse de son conjoint.

Elle a l’impression que nul ne la comprend, qu’elle fait pourtant tout ce qu’il faut pour les autres.

D’où vient le style d’attachement
« évitant » ?

– Une figure d’attachement peu prévisible, instable, anxieuse
– Une figure d’attachement trop protectrice, qui empêche l’enfant d’explorer le monde

Quels comportements ?

Peur de l’abandon ; grand besoin de proximité
–  Vite débordé par les émotions : crises, colères, peurs, angoisses
– Recherche l’approbation, le contact des autres pour se rassurer …et pour le retenir
– Dépendance affective
– Oublie ses propres besoins au bénéfice de l’autre
– Anticipe ce que l’autre pourrait penser ou faire
– Anxiété
– Posture de victime, parfois de persécuteur
–  Possibles addictions pour combler le vide intérieur
–  Très à l’écoute de l’autre & généreux
–  Sous stress, jaloux, possessif, collant, plaintes, culpabilité, hypersensibilité, sentiment d’infériorité

ET ON FAIT QUOI ? ON PEUT S’EN SORTIR ?

Le tube à essai du changement

Une bonne nouvelle ! Rien n’est figé. Notre cerveau a une grande plasticité, capable de reconstruire des connexions neuronales moins dysfonctionnelles.
Il n’y a pas que notre histoire qui nous définit, mais aussi notre capacité à mieux nous connaitre et vouloir changer, aujourd’hui et pour demain.
Soyons clair ; cela va, quand même, demander des efforts.
La personne avec un style anxieux / ambivalent , a appris, que l’éloignement, la distance, l’autonomie de l’autre, étaient vécus comme un abandon ; qu’il fallait donner à l’autre, tout ce dont on croit dont il a besoin, quitte à s’oublier, quitte à l’étouffer.
Et parfois, inconsciemment, elle met tout en oeuvre pour confirmer le schéma précoce :

Je l’aime -> Je le surprotège -> Je réponds à ses besoins même s’il n’a rien demandé -> il étouffe -> il va faire du vélo* -> je le soupconne d’avoir une liaison -> je regarde ses textos en cachette -> je rentre en conflit -> il me quitte -> il confirme mon schéma et mes croyances

*il était vraiment parti faire du vélo !

De quoi a-t-il besoin ?

– Une prise de conscience de ses schémas avec de la psychoéducation (thérapie des schémas, triangle de karpman), et encourager l’autonomie et la découverte de ses propres besoins

– Des exercices de régulation émotionnelle (cohérence cardiaque, mindfulness, 54321, papillon, EFT, …)

– D’expériences de relations particulièrement « secure » et durables, un thérapeute, un conjoint, un ami…qui permettent de faire vaciller ses cognitions et ses croyances sur lui, sur l’autre, sur le monde (TCC)

– D’accepter ses parts blessées et exilées,

– De traiter parfois les traumas de l’enfance avec l’EMDR, l’EFT, la thérapie des schémas, Internal Family System…

Désorganisé / Chaotique : “Va t’en et surtout, ne m’abandonne pas”

« Je suis effrayé, j’ai terriblement besoin de mon parent et en même temps il m’effraie »

Alain est né d’une mère célibataire, grossesse non désirée, suite à un rapport non protégé. Le géniteur, n’a pas souhaité reconnaitre l’enfant.
Pour pouvoir survivre, sa mère est contrainte de se prostituer, et comme, il n’y a qu’une seule pièce dans l’appartement, le petit Alain, dans son berceau, assiste, bien malgré lui aux ébats.
Sa mère lui donne parfois beaucoup de tendresse, mais quand elle est sous l’empire de l’alcool, elle le délaisse ; parfois, il ne mange pas de la journée.
Les journées s’alternent entre câlins et humiliation, avec des mots très durs « regarde à cause de toi, ce que je suis obligée de faire, j’ai parfois envie de te tuer ».

Il est dans un paradoxe permanent, insoluble, sans savoir, s’il doit ou non s’approcher pour se faire réconforter ; elle devient à la fois sa source de peur et son havre de sécurité.

“Sa mère devient à la fois sa source de peur, et son havre de sécurité

Adolescent, il a du mal à contrôler ses émotions, des problèmes de discipline au collège, dont il se fait renvoyer à 2 reprises. Il a des accès de colère, et se bagarre régulièrement.

 Sa mère est toujours aussi imprévisible dans ses comportements, le félicite de ne pas se laisser faire par les autres, puis le rabaisse, en lui disant « de toute façon, tu ne feras jamais rien de ta vie ; tu es un bon à rien »

Aujourd’hui, Alain, devenu adulte, vient consulter, pour des addictions multiples (Alcool, drogue, et pornographie), et des relations interpersonnelles instables, oscillant entre intimité et brusques colères.

D’où vient le style d’attachement
« Désorganisé / Chaotique » ?

– Une figure d’attachement très imprévisible, à la fois source de sécurité et source de peur, effrayante et effrayée (négligences)
– Une figure d’attachement présentant des traumas
–  Inversion des rôles Parent / Enfant
– Traumas (deuils, séparation, abus, maltraitance, …)

Quels comportements ?

Peur de l’abandon et de la proximité
–  Passe par des montagnes russes émotionnelles
–  Extrêmement sensible au rejet et à l’exclusion
–  Prise de risques
–  Compulsions et troubles addictifs fréquents
– Très grande anxiété
–  Estime de soi très basse
–  Difficile à comprendre pour les autres : un besoin immense de liens ET de l’évitement et du sabotage
–  Crises aigues de jalousie et de possessivité

ET ON FAIT QUOI ? ON PEUT S’EN SORTIR ?

Patience

L’attachement désorganisé est l’aboutissement d’un comportement parental marqué par la frayeur : le trauma non résolu ou le décès d’un parent au cours de l’enfance sont les prédicteurs les plus forts de la formation de ce type d’attachement. Les éléments traumatiques impactent le style parental en ce qu’ils induisent une incapacité à répondre de façon sensible aux besoins de l’enfant.
Les adultes à l’attachement désorganisé rapportent fréquemment être issus de familles marquées par l’alcool, l’abus sexuel ou la violence physique. Ils manifestent des comportements contradictoires d’activation et de désactivation du système d’attachement, souvent soudains et imprévisibles pour leur entourage.

De quoi a-t-il besoin ?

– Un travail en psychothérapie, qui demandera du temps,

– Une alliance thérapeutique solide et durable,

– De traiter les traumas précoces de l’enfance avec l’EMDR, l’EFT, la thérapie des schémas, Internal Family System…

– Des exercices de régulation émotionnelle (cohérence cardiaque, mindfulness, 54321, papillon, EFT, …)

Une vidéo poignante avec le témoignage de Zoé.

« Parfois, quelqu’un vous fait si mal, que ça ne fait plus mal du tout. Puis, un jour quelque chose vous fait ressentir à nouveau, et tout revient : chaque mot, chaque douleur, chaque instant »

Attachement secure

« Quand je ne me sens pas bien, je peux demander de l’aide, et quand ça va mieux, je m’occupe seul ou avec les autres »

L’attachement sécure est celui favorisé par une figure d’attachement réceptive (ou responsive), sensible aux besoins de son enfant et utilisée par celui-ci comme base de sécurité pour explorer son environnement. Les enfants sécures recherchent le réconfort de leur figure d’attachement au moment de la séparation, protestent voire manifestent de la détresse, mais se calment facilement dès son retour, manifestent un certain plaisir et sont capables de reprendre des activités exploratoires une fois rassurés. Il y a donc un certain équilibre entre la recherche de réconfort et l’exploration. Avant un an, l’enfant sécure est celui qui demande beaucoup de proximité physique. Il sera ensuite le plus autonome car il aura acquis une sécurité interne.

Selon Waters et Cumming (2000), ce style d’attachement traduit une plus grande capacité d’autorégulation émotionnelle chez l’enfant, ainsi qu’une bonne exploration de l’environnement et une aisance sociale.

Ce style d’attachement favorise le développement d’un sentiment de sécurité dans les relations amoureuses futures.

Chez l’adulte, l’attachement sécure se traduit par un type d’attachement autonome.
Selon le modèle tripartite de Hazan et Shaver (1987), l’adulte sécure ou autonome est décrit comme une personne qui est à l’aise à l’idée de se rapprocher des autres et n’éprouve pas de difficulté à se laisser soutenir par eux en cas de besoin. Ce type de relation témoigne d’un respect mutuel et de la confiance en soi et en l’autre. D’après Tarabulsy (2000), cette sécurité affective, principalement développée au plus jeune âge, se maintient généralement à l’âge adulte et concerne environ 52 % de la population générale.

Sources et Inspiration

Site internet

www.childcare.com
www.oyaformations.com
www.philosciences.com
www.attachmentdisorderhealing.com
www.cairn.info

Livres

« Dis-moi qui tu aimes, je te dirai qui tu es », de Marc Pistorio
« L’attachement au cours de la vie », de Raphaëlle Miljkovitch
« L’attachement – un lien vital », de Nicole  Guedeney
« L’enfant abandonné : Guide de traitement des troubles de l’attachement », de Niels Peter Rygaard
« Attachement et perte » de John Bowlby
« L’attachement : approche clinique et thérapeutique », de Nicole & Antoine Guedeney
« Le soi hanté : Dissociation structurelle et traitement de la traumatisation chronique »,  de Onno Van der Hart

 

 

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